Corpus des textes fondateurs de la première Maçonnerie Française :
« Le secret des Francs-Maçons » (1744) – Présentation générale, lecture et commentaires – 1ère partie
(Tenue du 12 juin 2010)
Roger Dachez
Synthèse proposée par le Secrétaire
Abbé de cour, Pérault ou Pérau est devenu Maçon après la publication de ce livre qui est, avec Le Sceau Rompu (1745) et Le Maçon Démasqué (1751), une divulgation majeure.
Pérault aborde les origines anglaises de la Maçonnerie et à cette occasion, dans une note de bas de page, évoque les sociétés ritualisées d’Outre-manche. Il est certain que dans ce contexte des îles britanniques, la Franc-maçonnerie ne présente aucun caractère exceptionnel. Ce qui sera exceptionnel –mais Pérault ne peut pas le savoir- c’est le destin intellectuel de l’Ordre.
Puis, la Maçonnerie vint en France. On dit que son secret fut alors éventé mais, en réalité, le secret était déjà connu par les divulgations anglaises des années 1720 et jusqu’à celles de 1730. Pérault rappelle que la mode anglaise avait acquis en France une grande importance dans beaucoup de domaines y compris dans la théologie. Comme l’Angleterre est protestante, songeons à Wesley (1703-1791), sa volonté du « revival » et son principe de la sainteté personnelle, on se demande à quoi pense Pérault.
Discussion :
- Il y a une sorte de construction commune franco-anglaise de la Franc-maçonnerie dans la première moitié du XVIIIe siècle.
- Les confréries, corporations, etc. étaient encore toutes ritualisées en Europe à cette époque.
Pérault en arrive alors au secret des Francs-maçons et les avantages qu’il peut donner. Il raconte ainsi des histoires non vérifiées, quoiqu’il existe de véritables anecdotes.