Loge
Fondée en 1979, la Loge « Louis de Clermont » est la 3e Loge d’études et de recherches créée au sein de la Loge Nationale Française après les Loges « Heraldica » et « William Preston ».
La Loge « Heraldica », comme son nom l’indique, était destinée à l’étude de l’héraldique et de la sigillographie maçonnique et la Loge « William Preston » se consacrait à l’étude de la Maçonnerie anglosaxonne, aussi la Loge « Louis de Clermont » dirigea ses travaux vers l’étude de la Franc-maçonnerie française du XVIIIe siècle et de ses sources premières à savoir la Maçonnerie britannique des origines (principalement XVIIe et début XVIIIe siècle).
Faire prendre conscience à la Franc-maçonnerie française de notre temps de la richesse et la grandeur de ses origines, lui redonner le goût de la noblesse de sa mission afin de la voir reprendre, un jour, sa place dans le concert maçonnique international, tels furent les objectifs majeurs du premier Maître de la Loge et son principal fondateur René Guilly-Désaguliers. D’autres grands noms de la recherche maçonnique académique lui succéderont : Roger Dachez, Pierre Mollier et consorts. Comme ses devancières, la Loge « Louis de Clermont » utilise les procédures de travail universitaires, c’est-à-dire la recherche et l’étude de documents, car la Franc-maçonnerie, comme d'autres courants religieux et spirituels doit aussi s'étudier selon la méthode historico-critique. C’est ainsi qu’elle consacra de nombreuses tenues à l’étude des divulgations françaises des années 1740-50 mais aussi à des études plus générales sur les premières loges en Angleterre, les débuts de la Franc-maçonnerie en Irlande, et jusqu'à s'intéresser à la pensée de la Renaissance, par exemple à travers le personnage de Philibert de L'Orme, comme source de la signification traditionnelle de la symbolique maçonnique.
Suivant le bon conseil de Boileau, la Loge n’hésita pas à remettre son ouvrage vingt fois sur le métier et à reprendre dans les années 2010 l’étude des textes français de la première moitié du XVIIIe siècle dont quelques-uns furent publiés dans la revue Renaissance Traditionnelle.
La Loge a cessé son activité en 2015 pour se renouveler dans une nouvelle Loge, « Court de Gébelin », fondée en 2016 et ouvrir son champ de recherches à la Maçonnerie française de la 2e moitié du XVIIIe siècle dans ses rapports à l’ésotérisme et à la religion.